De la parenthèse des vacances à la reprise, ce que la rentrée réveille.
- latelierdeletre

- 20 août
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 août
Caroline PICOU-NOLL, Thérapeute & Formatrice
Fondatrice de SOMA - La Biologie du Ressenti®

Quand la rentrée appuie là où ça fait mal : et si c’était le moment d’écouter votre petite voix intérieure... et votre corps ?
Pourquoi la reprise réveille-t-elle fatigue, insomnies ou douleurs que l’été semblait avoir pu apaiser ?
Jusqu’où peut-on “tenir”, "faire avec" sans s’écouter, et à quel prix ?
De la parenthèse à la reprise, ce que la rentrée réveille.
Pour beaucoup d’entre vous, l’arrivée du mois de septembre représente un changement plutôt brutal : passer de la légèreté de l’été au retour des contraintes, retrouver le quotidien et ses obligations, réintégrer les interactions et les rythmes parfois subis.
Les vacances sont souvent décrites comme une « parenthèse ». Le décor change, les obligations se font plus rares, les tensions se relâchent. On respire différemment. Certains disent même « enfin » respirer, comme si le reste de l’année se vivait en apnée ! Le corps sort du mode “alerte” permanent, et les symptômes qui accompagnaient l’année se font plus discrets. Cet apaisement donne parfois l’illusion que tout va mieux… jusqu’au retour.
Quand la rentrée réactive ce qui était en veille...
Le contraste est parfois tel qu’il devient difficilement supportable : irritabilité, fatigue écrasante, troubles du sommeil, douleurs, difficultés digestives, migraines… Ces réactions révèlent qu’une partie de soi vit la reprise comme un retour forcé dans un environnement astreignant, parfois déconnecté de ses besoins ou de son identité.
Chaque année, de nombreux rendez-vous au cabinet sont pris “à cause’’ de la rentrée. Au fond, la reprise ne crée pas le problème, elle l’expose : la manière dont on s’adapte ou se suradapte, ces scénarios qui se répètent, parfois installés depuis des mois, des années, ou même dès l’enfance : pression à se conformer ou à performer, peur de décevoir ou de ne pas “être à la hauteur", etc.
La réaction prédominante que j’observe typiquement est de lutter, de tenir. Jusqu’à l’effondrement ou la maladie, bien trop souvent.
« Tenir » : un mode de vie ?
En effet, dans nos modes de vie actuels, il n'est pas rare d'avancer d’une coupure à l’autre, en attendant le prochain week-end, les prochaines vacances, la prochaine “bouffée d’air”. C’est une façon de survivre dans un environnement parfois exigeant, mais qui, sur la durée, épuise. Et chaque reprise ravive l’usure accumulée au fil du temps.
Pour certains, “tenir” est véritablement devenu une seconde nature : on s’adapte, on encaisse, on s’ajuste aux attentes, parfois au point de ne plus savoir si ce qu’on vit est encore quelque peu choisi ou totalement subi.
Aussi bizarre que cela puisse paraitre, ce fonctionnement reste invisible, inconscient, tant que la tension est constante. Et c'est justement la coupure qui agit comme un révélateur : elle permet au mental et au corps de relâcher, et rend d’autant plus visible, au retour, l’écart entre un état apaisé et un état contraint.
Quelles conséquences à long terme ?
Quand cet écart se répète année après année, le corps et le psychisme finissent par intégrer cette alternance contrainte/parenthèse comme une norme ; on se prépare à “serrer les dents” en mode automatique pendant des périodes plus ou moins longues, en attendant la prochaine parenthèse...
Et les impacts se font ressentir en profondeur.
Sur le plan physique, cette mécanique use les ressources et peut provoquer ou augmenter douleurs et symptômes chroniques. Sur le plan émotionnel, elle entretient irritabilité, découragement ou surinvestissement permanent. Sur le plan identitaire, ce fonctionnement éloigne peu à peu de soi. Et un jour, la question n’est plus « comment tenir ? » mais « qui suis-je devenu(e) à force de tenir ainsi ? ».
L’écoute du corps : une boussole fiable
Dans ces moments charnière, la tentation est grande de chercher une solution "pour continuer à tenir", comme on prendrait un doliprane, pour “faire passer’’, vite se remettre sur pied... car "on n'a pas le choix" - sans jamais s’accorder le temps d’écouter ce qui se joue vraiment.
Il est pourtant essentiel de saisir ce que le corps exprime ; il ne parle pas en concepts, il parle en sensations : ce tiraillement dans la nuque qui revient au premier lundi, ce sommeil coupé à trois heures du matin, ce ventre qui se noue rien qu’en voyant l’agenda de la semaine… Ce ne sont pas des détails à balayer du dos de la main ! Ce sont des informations précises, qui racontent comment on vit la reprise et donne des pistes précieuses sur ce qu’elle réveille dans notre histoire.
En y prêtant attention, elles permettent de repérer les contextes qui déclenchent certaines réaction, de relier ces réactions à des expériences passées ou à des besoins insatisfaits et de distinguer ce qui relève d’un état ponctuel de ce qui est devenu une manière habituelle de fonctionner.
Cette lecture change tout. On ne “subit” plus ses réactions automatiques : elles deviennent des repères. Elles montrent où ça coince, où l'on s’éloigne de soi, et où il est temps de réajuster.
C’est une exploration que chacun(e) peut engager seul(e), ou en échangeant avec un proche.
Et si vous sentez que cela demande un espace plus guidé, je vous accompagne en séance individuelle, en visio ou au cabinet de Colmar, ainsi que dans le cadre de mes ateliers et mes séminaires.
Le cycle d’ateliers « À l’écoute de soi »
Le triptyque “À l’écoute de soi” est composé d'ateliers complémentaires, indépendants, pensés comme des repères pour retrouver une relation claire à soi. Trois matinées, espacées sur trois mois, pour passer de “je suis obligé(e)...” à "je choisis...”.
Chaque session aborde un point clé : confiance, identité, direction.
1. Confiance en soi : Je ressens qui je suis
2. Se connaître et oser être soi : J’incarne qui je suis
3. Trouver sa voie en accord avec soi : Je vibre qui je suis
Chaque atelier peut se suivre seul. Ensemble, ils tracent un chemin progressif : retrouver son ancrage, clarifier qui l’on est, et orienter ses choix à partir de là.
Les séminaires
Et pour aller plus en profondeur dans la lecture des signaux du corps, les séminaires “Décoder et apaiser les maux et les états de mal-être” proposent de vous mettre à l'écoute de votre logique biologique et émotionnelle, afin de savoir décrypter chaque symptôme et le relier au vécu et à l’histoire qui le sous-tend.
Plus d'infos ici : SOMA 1
Écouter et éclairer ce que vous ressentez. Donner du sens à ce que vous traversez.
Caroline Picou-Noll







